Maintenant je peux répondre! BCrazy, ta réaction est très courante dans l'entourage familier ou occasionnel des misophones. Je l'ai subie des tas de fois de la part de gens que j'aime, jusqu'à ce que je ne puisse plus m'attacher à personne. Elle ne fait qu'aggraver la misophonie, augmenter le nombre de trucs qu'ils ne supportent plus chez les autres, et semble confirmer que les misophones sont tout seuls avec leur problème, infréquentables, à exclure de la société des gens normaux et qu'en plus il vaudrait mieux qu'ils n'aient pas d'enfants.
Ainsi condamnés, ils n'ont qu'à essayer un traitement puis un autre jusqu'à ce qu'ils reviennent guéris et puissent tout supporter de la part des gens entièrement normaux.
Eh bien, ça ne marche pas comme ça!
Il y avait une collègue qui avait l'habitude de bouffer du chewing gum. Elle a accepté se ne plus mâcher en ma présence. Du coup, au lieu de la ressentir comme une sorte d'ennemie et d'en souffrir parce qu'au fond je l'apprécie, on cause et on bosse ensemble. Non, je ne suis pas en train d'inventer de nouvelles choses que j'exigerais d'elle. On n'est pas des tyrans qui empêchent les autres de respirer.
Si on aime bien un misophone et qu'on a envie d'être en relation avec lui, il faut accepter ses règles tant que c'est possible et que cela reste raisonnable.
Quand un misophone a envie d'empêcher les autres de respirer, de manger aux repas, de parler, bref de faire des choses nécessaires, c'est souvent qu'il a des problèmes ailleurs (professionnels, familiaux, trop de routine, dépression de la ménagère, adolescence trop enfermée...). S'il commence à être tyrannique et qu'il ne se rend pas compte que ses exigences sont impossibles, il faut le lui dire, genre: "là tu vas trop loin, je ne saurais pas..." sans le traiter de fou ou de je ne sais quoi.
Bref il y a deux solutions à la misophonie: la communication, et l'épanouissement.