Bonjour,
Jeune fille de 28 ans, je souffre aussi d'une difficulté à supporter les "petits" bruits des autres au quotidien.
Je ne saurais trop quand dire quand ça a commencé, mais le problème s'est amplifié quand j'ai emménagé dans un appartement sur Bruxelles quand j'ai entamé mes études universitaires. Là mon problème se focalisait sur le bruit de pas de mes voisins du dessus. Une vraie souffrance. J'avais des difficultés à me concentrer, à passer un agréable moment à lire ou à regarder un film. Puis j'ai fini par piquer des colères. A taper du pied et à m'énerver vocalement.
Après quelques années plus au calme, j'ai déménagé récemment. J'avais prévu le coup cette fois : un appartement au dernier étage, avec le moins de voisins possibles. Je trouve un appartement comme je le désirais : seule à mon étage, un seul appartement en dessous et un seul des deux côtés de l'immeuble est habité. Moins de voisins, plus de chance d'être tranquille. Malheureusement, mes voisins, sans être extrêmement bruyants, me gratifie, toute la soirée de petits bruits qui me stressent, m'angoissent, me mettent dans un état entre la colère et le désespoir. Ce sont pas de gros bruits mais des petits sons insidieux qui m'empêchent de profiter du calme que je recherche tellement.
D'autres nombreux bruits m'insupportent: le petit bruit que fait ma mère fait avec sa bouche (quand ses lèvres s’entrouvrent), le bruit du pop-corn au cinéma, des chips, les bruits de gens qui mangent la bouche à moitié ouverte, celui de reniflements intempestifs, celui de ma soeur qui se ronge les ongles. Pour en revenir au cinéma, même le bruit de vêtements de gens qui bougent durant le film me dérange.
Et le plus insupportable de tous : celui de la mastication du chewing-gum. Non seulement le bruit me dérange, mais la vue de gens en train de mastiquer suffit pour me mettre en colère. J'ai de plus en plus de mal à me contenir, à éviter de leur faire des remarques désobligeantes. Je ressens une réelle haine pour ces gens, ce qui est assez déstabilisant et pas du tout dans ma nature.
Je remarque que ce n'est pas seulement le bruit des autres qui est pénible mais aussi leurs gesticulations. Je prends le train tous les jours pour le travail et c'est franchement éprouvant au quotidien. Je dois bien choisir ma place, éviter les "machônneurs" de chewing-gum et repérer ceux qui me semblent suffisamment calme. Parce que j'ai du mal à supporter les gens qui tapotent du pied, des doigts, mais aussi qui se triturent la bouche (même s'ils ne font pas de sons), qui changent de position toutes les 10 secondes.
Bref, je suis aussi misophone et j'aimerais pouvoir m'en départir. Cependant, c'est un cercle vicieux. Plus je suis énervée par les autres, plus je suis mal dans ma peau et plus je suis mal, plus j'ai du mal à supporter le bruits et gesticulations d'autrui.
Voilà qui apporte un autre témoignage et qui permettra peut être aussi à d'autres de se sentir moins seul(e) et moins coupable face aux réactions que peuvent induire les bruits des autres.